Retrouvez toutes nos actualités
Crédit immobilier : bonne nouvelle pour les candidats à l'achat à partir du 1er octobre
Partager cette actu
Un ennemi donne actuellement des sueurs froides à tous ceux qui souhaitent acheter un bien immobilier : le taux d'usure. Aujourd'hui fixé à 2,57 % sur vingt ans et plus, le taux maximal auquel une banque peut prêter est jugé trop bas et rend impossible l'octroi d'un crédit immobilier à nombre de candidats. Ainsi, des courtiers s'étaient rassemblés, mardi 20 septembre, devant la Banque de France pour manifester leur mécontentement, relate Le Parisien. Ils estiment que ce taux d'usure n'augmente pas assez vite contrairement aux autres taux.
Après avoir reçu une délégation de courtiers mardi, le gouverneur de la Banque de France François Villeroy de Galhau a annoncé que le taux d'usure serait relevé au 1er octobre. "Compte tenu des données collectées auprès des banques, le taux de l’usure sera ainsi normalement relevé le 1er octobre, de façon bien proportionnée et plus marquée qu’en juin dernier, en accord avec le ministre de l’Économie et des Finances. Ceci permettra, dans le respect de la loi, de régler les certaines situations plus difficiles d’accès au crédit relevées ces dernières semaines", peut-on lire dans le communiqué de la Banque de France. Il devrait donc s'approcher des 3 %.
Insuffisant pour les courtiers. "Ça ne résoudra le problème que pour quinze jours ou trois semaines vu la vitesse de remontée des taux", pointe l'un d'eux, interrogé par nos confrères du Parisien. En attendant, le 1er octobre, certains ont décidé de bloquer les dossiers pour les représenter le mois prochain. "Aujourd’hui, environ 50 % des dossiers ne passent pas", estime Élisabeth Wargniez, de la Centrale du financement, à Paris (IXe). Les dossiers les plus problématiques : les clients les plus âgés et ceux qui ont le moins d'apport.
Un discours qui diverge de celui de Pierre Chapon, cofondateur du courtier en ligne Pretto, qui estime le taux de refus lié au taux d'usure à 11 %. "Grossir le trait sur le taux de refus n’aide pas à atteindre notre objectif commun, qui est celui de la révision de la formule de calcul de ce taux d’intérêt maximal auquel une banque peut prêter."